Divers d’hiver et vœux heureux !

Chères toutes, chers tous,

En ce mois de décembre mouvementé, il est temps de vous donner quelques nouvelles, de vous remercier de nous suivre et de vous souhaiter nos meilleurs vœux pour 2019.

Quelques dates clés :
29 octobre : Nous franchissons la frontière entre les États-Unis (Port Angeles) et le Canada (Victoria) par ferry. Le soir, nous retrouvons nos premiers hôtes HelpX, Anita et Gordon, et partageons avec eux un succulent dîner et le lendemain matin, le meilleur pain perdu de notre vie !
31 octobre : Retour sur Denman Island chez Shelley et Morley à qui nous allons donner un coup de main. La météo est plus clémente qu’en 2017 et le travail à l’extérieur ne manque pas (jardinage, hivernage, bois (📷)). Nous finissons par la peinture des murs que nous avions isolés l’an passé et la mise en place de portes, douches et autres joyeusetés. Encore de nouvelles compétences à ajouter à nos CV 😉 C’est aussi l’occasion de retrouver Timmerhouse (📷), notre maison idyllique dans son écrin de verdure, avec vue sur l’océan. Nous prévoyons beaucoup trop de nourriture et faisons tourner le four à plein régime ! Nous chérissons les moments avec Shelley et Morley que ce soit au travail ou lors de longues pauses cafés, de dîners, de soirées jeux, d’un barbecue (📷) ou d’un concert au pub d’Hornby.
16 novembre : Vente inespérée à Nanaimo de notre fidèle Cheezy à un jeune couple australien.
28 novembre : Retour en France.
3 décembre : Rendez-vous avec le chirurgien pour programmer l’ablation de la plaque dans mon poignet. L’après-midi, je débute un job saisonnier d’un mois chez Georges Blanc. C’est rapide mais ça m’évite d’avoir le blues, me permet de découvrir un nouveau métier et de rencontrer de nouvelles têtes.
7 décembre : Direction Lyon pour la première Fête des Lumières de Charles, toujours aussi féerique !
Premiers jours de congés : Tournée des grands-parents à l’exception de la grand-mère portugaise de Charles à qui nous pensons très fort.
25 décembre : J’ai la chance de finir à 15h et de rejoindre, chez mes parents, ma famille paternelle, les parents de Charles et les parents de ma belle-sœur Lucie. Ambiance bon enfant malgré quelques altercations à déplorer entre Chamalow (le chat de la maison) et Della (la petite sœur poilue de Charles).
Durant tout le mois de décembre, Charles vadrouille en covoiturage, en train et incroyable mais vrai en stop (et oui, je lui ai volé sa voiture pour me rendre au boulot) entre Thonon et Montrevel. Nous nous retrouvons pour des balades en vélo ou à pieds et quelques câlins !
31 décembre : J’ai hâte d’aller fêter le réveillon chez les amis de Haute-Savoie que je n’ai pas eu l’occasion de voir depuis notre retour !
2 janvier : Charles retourne travailler chez son ancien employeur.
11 janvier : Je passe sur le billard et déclare l’épisode de la chute en hockey sur glace dans les Territoires du Nord-Ouest officiellement clos.
17 février : DÉPART POUR BANGKOK et trois mois en Asie du Sud-Est !!!

Avant le départ en Asie, nous allons tenter de terminer les articles sur les parcs nationaux américains. D’une parce que nous y avons passé de merveilleux moments, d’autre part car le fait de retranscrire ce que nous avons vécu nous aide à nous remémorer des détails que nous pourrions oublier avec le temps, et enfin parce qu’on espère vous faire découvrir quelques petits trucs intéressants.

Nous vous souhaitons une superbe année 2019 et espérons que rien ne vous empêchera de réaliser vos vœux les plus chers. Certains d’entre-vous devront peut-être sortir de leur zone de confort alors que d’autres, au contraire, se construiront un nid douillet pour passer l’année sereinement. Dans un contexte bienveillant et respectueux, la diversité de nos aspirations et de nos opinions fait la richesse de notre monde. En 2019, nous poursuivrons nos actions pour diminuer notre impact sur la planète et compenser au mieux les dommages causés par nos vols. Nous continuerons de nous émerveiller, d’expérimenter, d’apprendre, de militer, de nous planter, de nous relever et d’aimer.

Bonne année, bonne santé ! Tchin 🍾

Charles et Charlène

Whitehorse et le Yukon, plus grand que nature !

17 juin au 17 juillet 2018

Je viens de retrouver cette note et ça me rappelle qu’on n’a pas encore publié d’article sur nos semaines passées à Whitehorse…

Foutu formatage. J’ai les idées floues.
Un job d’été mal payé ? Ou profiter du court été Canadien en sillonnant les routes du pays ?
Des horaires aléatoires et une probabilité élevée de ne pas avoir de jour de congé commun ? Ou explorer ensemble.
Intégrer une communauté pour quelques mois et s’épanouir en son sein ? Ou rencontrer et échanger le temps d’une soirée autour du feu, d’une pause café, le long d’un sentier.
Renflouer lentement mais sûrement les caisses ? Ou continuer à vivre sur nos économies.
Permis TRAVAIL vacances ? Ou permis VACANCES travail ?

Vous l’aurez compris, nous avons choisi la dernière option et terminons notre été sur les routes du Grand Nord, une expérience nouvelle, habitués que nous sommes au doux mélange estival sable/sel/crème solaire.

Après avoir mis à jour nos CV et prospecté le marché de l’emploi saisonnier de Whitehorse, nous nous sommes rendu compte que l’on trouverait des opportunités très rapidement en cas de coup dur.

Salut les « anciens » : « Ah la jeunesse, c’est plus ce que c’était ! Tous des fainéants ! Pierre qui roule n’amasse pas mousse ! » Et les plus jeunes : « Nous on galère à boucler les fins de mois et eux, ils se promènent. La chance. C’est pas donné à tout le monde. »

Certes. On est né du bon côté, tout comme vous les amis. On a pris des risques et mis nos carrières de côté pour ne pas finir aigris de ne pas avoir essayer de vivre ailleurs et autrement. C’est étrange de se dire que l’on voyage actuellement grâce à l’argent économisé lors de notre vie « active »… alors que nous passions nos journées entre quatre murs  en open-space le cul sur une chaise le nez collé à un ordinateur à gérer des projets si importants pour les partis impliqués qu’on en cauchemardait rêvait la nuit. C’est sûr que l’on ne se heurte plus aux mêmes problématiques en voyage mais on apprend tout autant, voire plus en ce qui concerne les compétences humaines.

Assez disserté. Profitons de notre liberté toute relative pour vous conter nos aventures.

Tout d’abord, nous n’aurions pas pu rester si longtemps à Whitehorse sans  les formidables Mélanie, Stéphane et Kroutchouk (rencontrés à Yellowknife grâce au site Couchsurfing, souvenez-vous) chez qui nous nous sommes pour ainsi dire installés… Mille milliards de mercis ! Ils parlent de nous sur leur blog ici, ici et ici.

On a bien randonné, mangé (principalement végétalien), et campé :
Fish Lake

Grey Mountain via Money Shot Trail

Caribou Mountain

Miles Canyon

Kusawa Ridge

Parc national et réserve de Kluane

Haines, certes en Alaska mais nous y sommes allés avec Mélanie et Stéphane en van jusqu’à Skagway puis en ferry. On a pu observer pour la première fois de notre vie un feu de forêt impressionnant… sans risque pour nous puisqu’il était de l’autre côté du lac.

Et pris le temps de vivre plus posément : lire, se balader au bord du fleuve Yukon, pratiquer le yoga dans le parc, visiter des musées, participer à des événements…

La gay pride
Le solstice St-Jean
La Journée Nationale des Peuples Autochtones le 21 juin célébrant le patrimoine, la diversité culturelle et les contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Canada.
Canada Day, la fête nationale le 1er juillet commémorant la date de formation de la fédération canadienne par la Reine Victoria en 1867.
Le festival culturel Adäka en l’honneur des Premières Nations.
Arts in the Park, des concerts pendant la pause déjeuner du lundi au vendredi.

Puis nous avons depuis repris la route vers le Nord, direction Dawson City. Nous en parlions dans notre article sur le Chilkoot Trail… c’est dans cette ville que les prospecteurs espéraient s’enrichir ! La ville d’aujourd’hui vit principalement du tourisme : spectacles de French Cancan, croisières sur le fleuve Yukon, canoës, le fameux Sourtoe Cocktail (shot d’alcool fort agrémenté d’un orteil momifié) et de nombreuses activités liées à la Ruée vers l’Or. Niveau nature, on a vu mieux, les alentours ayant été bien altérés par l’industrie minière et ses énormes barges qui, en séparant l’or des autres roches, recrachaient des montagnes de graviers.

Après avoir fêté la victoire de la France dans un bar pro-croates et apprécié une bonne douche au camping de la ville, nous embarquons Cheezy ornée de son nouveau pneu sur la Dempster Highway,  très longue route de gravier (et de roches acérées !). Mais pourquoi donc ? Parce que nous avons envie d’atteindre le cercle polaire, Inuvik voire Tuktoyaktuk au bord de l’Océan Arctique.  Au matin du deuxième jour, le temps s’est bien gâté et nous crevons après seulement deux kilomètres. Ça va, nous avions prévu le coup et Charles change la roue dans la boue comme un chef ! On nous informe que les 100 prochains kilomètres de route sont désastreux. Hum, il nous reste la roue de secours (la galette)… Allez en voiture ! Nous évoluons lentement entourés d’arbres brûlés, de brume, dans un sorte de décors de fin du monde. Quinze kilomètres plus tard, nous vérifions les pneus et croyons avoir droit à une deuxième crevaison, un pneu arrière étant fortement dégonflé. Nous préférons faire demi-tour, la météo et la chance n’étant visiblement pas au rendez-vous. Nous avons donc atteint le kilomètre 270, à seulement 130 kilomètres du cercle polaire et repeint Cheezy !

Il faudra donc que nous revenions pour la descente du Yukon en canoë, la Dempster Highway avec de meilleurs pneus et des randonnées dans le magnifique parc Tombstone ! On a déjà hâte !

De retour à Dawson City, nous rencontrons un voyageur français qui nous subjugue avec ses histoires de tour du monde en stop, de transatlantiques épiques si bien que nous finissons la soirée autour d’un verre (ou deux) et d’une belle partie de fléchettes ! Le lendemain matin, nous laissons Arthur à la sortie de la ville et allons faire réparer notre pneu.

Nous nous engageons ensuite sur une route splendide qui porte bien son nom, la Top of the World Highway et passons la douane la plus au Nord de toutes les douanes américaines ! Bienvenue en Alaska !