[3 mois en Asie du Sud-Est] Le nord du Vietnam : Hanoi

14 au 15 mai 2019

Nous faisons un passage express à Hanoi. Depuis le temps qu’on vous rabâche que trois mois de vacances c’est trop court 😉

C’est peut-être le stress du retour en France (et au travail), la réservation à Hanoi Secret Garden qui porte bien son nom tellement il est difficile de trouver l’entrée, les SPM, ou autre… Le fait est que nous avons passé la quasi totalité de la journée chacun de notre côté ! Encore heureux que le Vietnam ne soit pas un pays asiatique comme tant d’autres où il faut sauver la face (« keep face ») en prétendant que tou va bien.

Vu la conjoncture, nous nous concentrons sur le « Old Quarter », le centre historique d’Hanoi : la cathédrale Saint Joseph qui a des airs de Notre Dame de Paris ; les boutiques de souvenirs avec leurs lots d’affiches de propagande, de café et de fruits déshydratés ; les magasins de vêtements et de contrefaçons ; des rues où toutes les échoppes vendent la même chose, des lampes par exemple, et celle d’à côté où il n’y que des horlogers, une autre où les ustensiles de cuisine sont à l’honneur ; le lac Hoan Kiem où je me fais plaisir avec un déjeuner sur un rooftop au milieu des expats et des business people ; la bruyante rue des bars à la nuit tombée… Je rejoins Elise et Antoine pour le dîner et nous finissions à la Pasteur Street Brewing Co. à refaire le monde autour de bonnes bières !

Hanoi mériterait que l’on y séjourne plus longuement (j’aurais bien aimé visité le temple de la littérature en hommage à mon catastrophique bac L) mais notre vol pour Bangkok approche. Réconciliés, nous prenons la « Train Street », une étroite rue où le train passe à quelques centimètres des habitations, cafés et ateliers. Atypique ! Nous arrivons à la gare et nous renseignons sur les bus pour l’aéroport. C’est très bien organisé, aucunement besoin de prendre le taxi. Nous profitons du temps qu’il nous reste pour faire quelques achats, en particulier les fameux filtres à café en inox. Nous aurions aussi dû apprendre à nous en servir correctement car nos cafés s’apparentent plutôt à du jus de chaussettes.

Bye bye Vietnam! We hope to be back!

15 au 17 mai 2019

Sawadika Bangkok ! C’est encore nous. Nous profitons de ce jour et demi pour nous remplir l’estomac de fruits frais, de pad thai, de soupes (dont une Tom Yum à la crevette…), de curry, de glaces et de sticky rice ! Il est temps d’alourdir nos sacs avec quelques souvenirs (fruits, pâtes de curry, fèves grillées…) mais aussi avec les fameux couteaux de cuisine que nous avions utilisés lors de notre cours à Chiang Mai et que Chef Charles adore. On a donc arpenté tous les marchés, supermarchés et « malls » de la ville, bu une bière au prix parisien dans un bar au décor apocalypto-gothique avec un barman canadien tatoué des pieds à la tête, parcouru affamés un quartier de la ville sans restaurant au mobilier pastique comme on les aime. Une autre facette de Bangkok…

Courte escale à Helsinki puis nous atterrissons à Genève (sans mon sac, Charlène la Poisse) et surprise ! nous retrouvons Maëlle à la gare routière. Avec Benjamin, ils ont aussi voyagé en Amérique du Nord et en Asie du Sud-Est. Souvenez-vous, ils nous avaient accueillis à Vancouver à deux reprises. Quel agréable point d’orgue à notre voyage !

[3 mois en Asie du Sud-Est] Le nord du Vietnam : Cat Ba et la baie d’Halong

12 au 14 mai 2019

Nous arrivons au petit matin sur l’île de Cat Ba et allons directement nous renseigner sur les croisières à la journée. Nous réservons pour le lendemain.

Il est trop tôt pour prendre possession de la chambre. Nous abandonnons nos sacs à la réception, louons un scooter et montons jusqu’à Cannon Fort. Construit sur une colline haute de 177 mètres, le fort surplombe la superbe baie de Lan Ha. Quelle vue ! Il s’agit d’un vestige de la période coloniale française, construit en 1942 pour servir de point d’observation et de défense militaire. Ce fort est resté en activité jusque dans les années 1970 (Wikipédia).

Nous redescendons en ville pour manger un petit bout.

Notre chambre est sale et moisie, il n’y a pas de draps et la douche ne fonctionne pas. Nous demandons gentiment (diplomatie de Charles) à changer et la réceptionniste nous conduit dans l’hôtel voisin. On ne peut pas dire que l’on ait été surclassés mais nous pouvons enfin nous laver (avec les pieds dans l’eau stagnante à cause des cheveux des précédents occupants). La porte des toilettes ne ferme pas mais après des mois de voyage, on a abandonné toute notion de pudeur.

Vu qu’on n’est pas rancunier (surtout Charles), nous confions nos vêtements à la réception pour la lessive la plus chère du voyage.

Nous nous remettons en selle pour profiter du beau temps. Nous sommes chanceux car le ciel est souvent couvert à cette époque. Nous traversons le parc national pour rejoindre l’autre côté de l’île. Il est possible de se promener sur des sentiers aménagés mais nous avons d’autres plans. Entre autres, la visite d’Hospital Cave, une grotte qui a servi d’hôpital pour les combattants Viet Minh et de refuge pour les habitants lors de la guerre du Vietnam. À ne pas manquer !

Nous découvrons des endroits paisibles au hasard, comme ce pont en bois qui mène jusqu’à un petit temple. Il y a très peu de monde « sur terre », l’attraction principale étant la mer. Tant mieux !

Nous nous engageons dans de minuscules routes et finissons dans des vergers, des champs et presque chez les gens. Les chiens nous font déguerpir en vitesse !

La journée se termine où elle a commencé, à Cannon Fort, pour un coucher de soleil accompagné d’une bière presque fraîche.

Le lendemain, c’est le grand jour ! Nous embarquons sur un bateau (mais pas une jonque traditionnelle) pour visiter la Baie de Lan Ha (Sud de la Baie d’Halong) puis l’incontournable Baie d’Halong. Cela fait quelques temps qu’on nous la vend cette Baie d’Halong : souvenez-vous de Hpa An au Myanmar puis Ninh Binh au Vietnam.

La Baie de Lan Ha est, selon les dires, plus authentique : moins touristique, plus propre, plus abordable, moins peuplée. Elle compte plus de 400 îles et îlots de toutes formes, de criques et autres grottes… et combien de trésors cachés par les pirates ? La population vie principalement de pêche, d’aquaculture marine, de l’ostréiculture, de perliculture, du commerce et du tourisme.

La Baie d’Halong avec ses 1600 îles et îlots attire 3 millions de visiteurs par an. Talk about mass tourism!

Les paysages sont d’une majesté naturelle, un chef d’oeuvre d’érosion ! Ils ont été formé par la régression et la progression répétées de la mer sur le karst calcaire à travers les périodes géologiques, ou bien le travail d’un dragon. Halong signifie « descente du dragon » : l’endroit où le dragon descend du ciel dans la mer. La légende raconte que les îles et îlots seraient des perles crachées par le dragon protégeant le Vietnam des envahisseurs. Une autre prétend qu’un dragon plongea dans le Golfe du Tonkin après avoir combattu des esprits. Les remous créés par sa queue dessinèrent monts, vallées et crevasses. L’eau se répandit alors partout, ne laissant émergés que quelques terres, des pics rocheux infertiles témoins de sa colère.

Sur le pont supérieur, le soleil est supportable grâce à la douce brise.

La vie suit son cours pour les habitants des villages flottants. Nous visitons une « ferme à poissons » en espérant que les conséquences soient moins désastreuses qu’au Canada avec les saumons.

Nous allons nous baigner dans des coins déserts. Certains rejoignent la plage. Une québécoise se fait méchamment piquer la fesse par une méduse. Nous lui prêtons un crème apaisante contre les piqûre de moustiques…

Le déjeuner est copieux. À la table des végés, nous faisons plus ample connaissance avec un brésilien globe-trotteur et apprenons que la neige est incroyable au Japon. Il en profite pour flirter avec ma voisine, une très jolie française qui travaille dans pour une boutique de bagages. Il y a aussi sur le bateau un couple qui habite Publier, il s’agit même d’un ancien collègue… On ne peut plus être tranquille nulle part !

Nous descendons du bateau pour une sortie en kayak topissime ! Nous passons sous des arches pour rejoindre de calmes lacs intérieurs. C’est technique ! Il y a des carambolages à déplorer malgré les conseils des guides et leurs histoires qui font peur du type : si vous vous perdez, vous ne pourrez pas ressortir aujourd’hui car la marée va inonder le tunnel… C’est vrai que le courant nous oblige à ramer fort pour ressortir !

Encore une petite baignade, un délicieux goûter puis il est temps de rentrer avec de nouveaux souvenirs plein la tête.

Départ le lendemain matin pour Hanoi, à seulement 160 kilomètres, notre dernière destination vietnamienne.