20 au 23 mars 2019
Nous arrivons à Bagan en bateau. Grande classe !
Le départ de Mandalay dans l’air encore frais de la nuit nous donne des frissons. Les couleurs éclatantes du soleil levant emplissent le ciel. Cette journée en bateau est l’occasion de se la couler douce : siestes, lecture, plein de vitamines D sur le pont, collations, et on recommence… Heureusement, la visite d’un village de potiers nous oblige à bouger un peu !
Le moment phare de notre séjour à Bagan reste sans hésiter le survol du parc historique en montgolfière au lever du soleil. Magique ! On remercie le vent de sa coopération, notre pilote québécois pour ses explications et le groupe sympathique avec qui on a levé notre verre de « champagne » à 7h30 du matin !
L’histoire raconte que lorsque les frères Montgolfière quittèrent Versailles pour leur premier vol officiel, le roi leur offrit une bouteille de Champagne de sa propre cave. Après un atterrissage plus que limite dans la campagne française, les paysans, ayant observé d’un mauvais œil l’engin démoniaque crachant des flammes au-dessus de leurs terres, accueillirent les deux compères fourches à la main. La bouteille portant le sceau du roi leur sauva la mise… Il est depuis coutume de terminer un vol en montgolfière par un verre, ou deux !
Ça faisait longtemps que l’on entendait parler des e-bikes de Bagan, on s’attendait à louer des vélos électriques mais il s’agit en fait de scooters électriques ! C’est parfait pour explorer le parc historique sans effort avec tout de même quelques séances dérapage dans les sentiers sablonneux… encore plus drôle la nuit !
Les 3000 temples qui ornent la plaine de Bagan ont été construits entre le 11ème et le 13ème siècle. Le dernier séisme de 2016 a considérablement endommagé les temples : 6,8 sur l’échelle de Richter, ça ne pardonne pas… La restauration prend du temps et est critiquée par les historiens qui jugent les matériaux et les techniques peu appropriés. Le site n’a pas encore été accepté au Patrimoine Mondial de l’Unesco et on comprend en partie pourquoi après avoir visité Sukhothai et Ayatthuya en Thaïlande. À Bagan, les marchands ont envahi les temples et les sentiers pour vendre agressivement tout et n’importe quoi. Des guides auto-proclamés nous collent aux basques en vociférant leurs explications pour un billet ou deux. Lorsqu’on leur explique que l’on a déjà payé 25 000 Kyats chacun pour entrer dans la ville, on a droit aux regards les plus tristes du monde et à l’inlassable discours sur les médias occidentaux qui font chuter le tourisme au Myanmar avec leurs mensonges au sujet du génocide des Rohingas… Malgré tout, Bagan demeure un lieu spectaculaire et nous sommes bien heureux d’avoir eu la chance de le visiter.
Un peu patraques (mais jamais les deux en même temps, ouf), on s’octroye un après-midi sieste. La chaleur est assommante dans cette partie du pays (+ de 40°) et un oubli de casquette ou d’hydratation et c’est l’insolation garantie. Ajoutez à ça les plats locaux bien gras et vous avez deux petits français avec le ventre en vrac (et une chasse d’eau disfonctionnelle, le bonheur…).
Le Mont Popa à une heure de Bagan en taxi partagé vaut également le détour. Il est question de visiter un temple perché au dessus d’un rocher. Le Mont Popa (un volcan endormi) à proprement dire est à côté. Enormément de mendiants font la manche le long de la route au beau milieu de la campagne et des birmans leur jettent des billets depuis leurs véhicules. Étrange, c’est la première fois que l’on voit ça…
Enfin, pour un coucher de soleil du tonnerre sur la rivière, une adresse : Fantasia Garden. On a seulement consommé une boisson mais il est également possible de participer à un cours de yoga sur la plage. Avis aux amateurs.
Namaste. A bientôt au Lac Inle !