[3 mois en Asie du Sud-Est] Kanchanaburi et le Parc National d’Erawan, Thaïlande

23 au 26 février 2019

Encore une destination que Charles et moi n’avions pas visitée lors de nos précédents passages en Thaïlande.

Nous arrivons à la gare routière de Kanchanaburi en début d’après-midi. Les prix des tuk-tuk nous agacent et comme vous le savez, nous aimons marcher… Après un bon repas accompagné de fruits frais, c’est parti pour 2km par 40°C !

Nous sommes récompensés par une chambre flottante sur la fameuse rivière Kwaï, chose que le prix ne nous laissait imaginer. La décoration est sommaire : un matelas par terre, un tabouret encore enroulé de cellophane et deux ventilateurs mais ça nous suffit amplement pour deux nuits.

Nous partons à la découverte du musée du Chemin de Fer Siam-Burma qui, d’après le guide Lonely Planet, serait l’un des mieux organisés et donc des plus instructifs de la ville.

Nous découvrons un pan de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale méconnu en France. La guerre dans le Pacifique, on en a bien sûr déjà entendu parler avec l’attaque de Pearl Harbor en 1941 par les Japonais et l’entrée en guerre des États-Unis. Le film hollywoodien avec le beau Josh Hartnett a pas mal aidé #AmourPréAdo 😉 Les japonnais avaient envahi une bonne partie de l’Asie du Sud-Ouest dans le but de créer, sous le nom de « sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale », un bloc auto-suffisant de pays asiatiques dirigés par le Japon et ne dépendant pas des pays occidentaux.

L’Empire du Japon disposait de peu d’hommes pour construire la ligne de chemin de fer entre Bangkok et Rangoun (une alternative à la voie maritime vulnérable aux attaques des sous-marins alliés) mais de milliers de prisonniers de guerre qu’il fit dépêcher. Les conditions étaient terribles : l’horreur du travail forcée accentuée par des conditions climatiques extrêmes (chaleur, humidité, saison des pluies), les maladies (choléra, malaria, dysenterie, ulcères tropicaux), la faim et la cruauté des gardes.

Les parties les plus connues de la ligne sont :

– le pont sur la Rivière Kwaï à Kanchanaburi, célèbre grâce au roman de Pierre Boulle et au film qu’il a inspiré. Il a été bombardé par la Royal Air Force puis reconstruit.

– le Hellfire Pass (Col du feu de l’enfer)

– les Three Pagodas (3 pagodes) à la frontière birmane où un monument commémore les prisonniers de guerres autraliens.

Bilan : 145 kilomètres de voie, 1 an et demi de construction, environ 106 000 morts dont 16 000 prisonniers de guerres pour la plupart anglais, hollandais et autraliens et 90 000 civils asiatiques majoritairement Malais, Tamils et Birmans. Il est possible de connaître la nationalité ainsi que le nombre de prisonniers de guerre décédés car les japonais ont scrupuleusement respecté une partie de l’article 76 de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre : « Les belligérants veilleront à ce que les prisonniers de guerre décédés en captivité soient enterrés honorablement et à ce que les tombes portent toutes indications utiles, soient respectées et convenablement entretenues. » Les alliés prisonniers pouvaient enterrer leurs camarades dignement ce qui leur permettaient parfois de cacher des notes ou objets dans les tombes. Impossible d’obtenir des informations précises sur les civils asiatiques malheureusement. Pas de français dans le lot car la France de Vichy avait accordé dès 1940 aux Japonnais un droit de stationnement et de passage en Indochine.

Nous finissons notre leçon d’histoire par l’un des cimetières extrêmement bien entretenu et fleuri, puis le lendemain par la traversée du pont.

Assez d’émotions, nous passons un après-midi à patauger dans la piscine d’un hôtel et finissons par une délicieuse soupe Tom Kha, un riz à l’ananas et un smoothie menthe fraîche citron.

Nous quittons notre chambre sur l’eau tôt le matin pour prendre le bus public qui nous emmènera au Parc National d’Erawan. On avait peur que ce soit trop touristique vu le nombre d’agence en ville qui en faisaient la pub avec guide/taxi/minvan et tout le tralala. Le bus peine, il y a enfin du relief. À peine arrivés, nous nous empressons d’aller louer un bungalow. C’est spacieux ! Allons vite voir si ces cascades valent celles du Hérisson…

WAHOU. WOW. C’est superbe !

Nous montons jusqu’au 7ème niveau pour nous baigner et de redescendre tranquillement en piquant une tête dans les plus beaux bassins. L’eau limpide rafraîchit bien et les poissons nous chatouillent les pieds (comprendre : mangent les peaux mortes…). A 17h, le garde nous fait comprendre que les réjouissances sont terminées. Pas grave, nous avons déjà prévu d’y retourner le matin suivant.

Le tonnerre gronde tout le soir, le ciel s’illumine et la pluie tombe fort. On a eu du nez de ne pas louer une tente…

Après un petit déjeuner de champions à base de fruits exotiques, nous bravons un nid de guêpes grouillant et grimpons à allure Kilian Jornet et Emelie Forsberg jusqu’à la cascade numéro 5. Nous la partageons seulement avec les poissons, un gros lézard et les bruits de la jungle. Le rêve !

Alors que les premiers touristes arrivent de Kanchanaburi, il est temps pour nous d’aller attraper notre bus vers de nouvelles aventures.

[Série Parcs Nationaux Américains] #5 Capitol Reef National Park (+ Grand Staircase-Escalante National Monument)

On continue notre route sur la belle Utah’s Scenic Byway 12. Nous hésitons à nous engager sur des pistes qui nous mèneraient vers des canyons à couper le souffle (Peek-A-Boo, Spooky, Zebra…) mais les informations reçues à l’office de tourisme nous laissent perplexe quant à notre budget pneus. Tant pis pour les canyons, notre passage au Grand Staircase-Escalante National Monument se résumera à la belle cascade Lower Calf Creek (balade d’une dizaine de kilomètres aller-retour dans le sable) et aux paysages observés depuis la route, qui serpente parfois à plus de 3000 mètres d’altitudes ! Attention au bétail en liberté…

Arrivée au parc national de Capitol Reef ! Fiche technique :

Lieu
Utah, Etats-Unis

Superficie
979 km2  

Secteur(s) visité(s)
Comme souvent, toutes les routes goudronnées et (presque) tous les points de vue. En rouge ici  sur la carte. 

Combien de temps et quand ?
Deux jours fin septembre

Pourquoi ?
C’est vrai que ce n’est pas le parc le plus connu, peut-être même qu’on n’en avait jamais entendu parler avant d’arriver dans l’Utah mais on est bien contents d’y avoir fait étape quelques jours.

Météo
Temps au beau fixe !

Activités :
– Balade au bord de la rivière Fremont
– Cueillette de pommes au milieu des biches et des cerfs dans les vergers de Fruita.
– Visite d’anciens bâtiments mormons : l’ancienne école et la ferme des Gifford où l’on peut déguster de bonnes glaces faites maison 🙂
Farniente : sieste, yoga, cuisine, lecture sur une belle pelouse à l’ombre d’arbres centenaires
Randonnée : Grand Wash & Cassidy Arch (13,7km) : on évolue au fond d’un canyon tortueux creusé par l’eau et puis ça monte, ça monte et le soleil tape jusqu’à l’arche Cassidy. J’ai honteusement abandonné avant la fin pour rentrer retrouver Cheezy et une bière tiède.

Ce que l’on a moins aimé
Une dispute ! Et oui, ça arrive même aux meilleurs… Quelle frustration de ne pas pouvoir changer de pièce en claquant la porte ! 😉

Ce que l’on a préféré
– Le contraste saisissant entre Fruita, oasis de verdure, et le reste, désertique.
– Nos premiers pétroglyphes, dessins gravés dans la roche et attribués au peuple Fremont qui vécurent dans la région entre les années 600 et 1300.

Le coin des anecdotes
Fruita, le cœur du parc, existe grâce à quelques familles mormones qui se sont installées au bord de la rivière à la fin du 19ème siècle. Les derniers résidents ont quitté les lieux en 1969. Aujourd’hui, les vergers comptent environ 3000 arbres : cerisiers, pommiers, pruniers, noyers, abricotiers, poiriers, pêchers… Des échelles et des cueilles-fruits sont à disposition, ainsi qu’une balance et une caisse pour déposer l’argent dû ! Hmm, on a fait de bonnes compotes.

L’arche Cassidy tire son nom du Butch Cassidy. Ça vous dit quelque chose les fanas de westerns ? C’est le célèbre pilleur de banques et de trains qui a toujours réussit à échapper aux poursuites menées contre lui !

La question de fin d’article ! 
Pétroglyphe / hiéroglyphe, deux mots pour la même chose ? Développez votre réponse si le cœur vous en dit 🙂
a. Oui
b. Non

Quelques photos :

La réponse à la question de l’article précédent.
Bravo à Stéphane pour sa réponse super créative et pleine de (bon) sens qui nous a bien fait rire !

Quel type de pâtes avons-nous le plus consommé ? Pourquoi ?
a. Penne
b. Coquillettes
c. Spaghettis 

Aliment indispensable de tout bon sportif, de toute personne légèrement paresseuse, avec un budget serré, une réserve de gaz limitée ou d’une unique casserole de taille moyenne… Nous avons opté pour les coquillettes ! Ça cuit vite, c’est pas cher et ça va avec tout.