[3 mois en Asie du Sud-Est] Le lac Inle, Myanmar

24 au 27 mars 2019

Arrivés à 6h avec le bus de nuit Bagan-Nyaung Shwe, on se pointe tout de même à l’hôtel que nous avons réservé pour le soir, ne serait-ce que pour poser nos sacs. Les réceptionnistes toutes justes sorties du lit s’empressent de nous conduire à notre chambre, la plus jolie depuis le début du voyage ! Notre séjour au Lac Inle commence incroyablement bien !

La ville est calme. Les klaxons se font rares. Une brise rend la chaleur supportable. Les habitants sont souriants et les rabatteurs pas agressifs. Il y a très peu de déchets et des efforts sont visiblement fait pour l’environnement : zones sans pesticides, affiches contre les sacs plastiques à usage unique dans les supérettes, fontaines pour remplir les gourdes à l’hôtel et dans certains restos, etc. On a l’impression que les 15 000 Kyats que chaque touriste paye pour entrer dans la zone du lac Inle, reconnu Réserve de Biosphère par l’Unesco en 2015, sont utilisés pour la bonne cause. Plus que les 25 000 Kyats de Bagan par exemple.

On trouve aussi de bonnes petites adresses pour se restaurer après nos quelques jours de diète forcée et un joli bar avec le combo gagnant Happy Hour / coucher de soleil !

Sans surprise, on passe une journée sur le lac à bord d’une pirogue à moteur ! Les faux pêcheurs prennent la pause pour nos photos, les vrais un peu moins. Les villages flottants nous impressionnent de par leur ingéniosité et leur beauté. Nous visitons les jardins flottants où poussent beaucoup de tomates, une pagode, un atelier de tissage de soie et de fibres de lotus, un marché, une fabrique de bijoux en argent et une autre de cigarettes locales, les cheroots.

Le lendemain, c’est à vélo (avec vitesses s’il-vous-plaît !) que nous explorons les rives du lac et la campagne environnante. Les routes sont plutôt bonnes, il y a peu de circulation et ça fait du bien de faire tourner nos jambes ! On en profite pour visiter un petit village flottant à bord d’une pirogue sans moteur cette fois-ci. Je rame à l’avant, Charles prend des photos au milieu et une dame pilote à l’arrière en utilisant une jambe pour manier la pagaie. C’est atypique et paisible. J’ai droit à une belle fleur de lotus rose pour me récompenser…

Nous embarquons les vélos dans une pirogue à moteur pour traverser le lac. C’est le second plus grand lac du pays alors on triche un peu !

Après une petite sieste pendant les heures les plus chaudes de la journée, nous ré-enfourchons nos engins pour une promenade hors des sentiers battus et finissons par un splendide coucher de soleil sur les rizières.

Le troisième jour, on peut enfin trainer au lit et profiter comme il se doit du délicieux petit-déjeuner composé entre autres de pancakes, morceaux de pastèque, avocats… Hauts les cœurs !

Pour clore en beauté ce séjour au Lac Inle, nous finissons par une promenade à pied acrobatique entre les canaux et tombons par hasard sur une compétition de lancer de fusées artisanales ! Ça à l’air hautement technique ne serait-ce que pour régler le lanceur/viseur afin d’atteindre les cibles à plusieurs centaines de mètres du pas de tir. Les résultats sont annoncés dans le talkie walkie de l’arbitre. Les exclamations des joueurs nous indiquent à peu près sur le résultat du tir sinon on ne comprend rien et les hommes concentrés, cheroots au bec, ne nous prêtent pas la moindre attention !

À bientôt (12h de bus) à Yangon !

[3 mois en Asie du Sud-Est] Chiang Mai et le Parc National de Doi Khun Tan, Thaïlande

1 au 6 mars 2019

On entend surtout parler de Chiang Mai pour les cours de cuisine, le shopping et les parcs/sanctuaires d’éléphants.

Le cours de cuisine, c’est fait ! On a carrément eu droit à un cours particulier 🙂 Le shopping, on oublie pour l’instant si on veut garder des sacs « légers ». Les éléphants, on en parlera probablement dans un prochain article mais on n’a pas été tentés.

Le centre ville est entouré d’anciennes fortifications et de canaux qui le rendent plutôt zen. Les temples sont partout. Les marchés de fruits, légumes, viande, poisson, vêtements, tissus, bibelots, artisanat grouillent. Les musiciens de bars et de rues sont nombreux. Et enfin, les températures sont agréables le soir venu.

C’est bondé de touristes et d’expatriés. On a même revu Arlene, rencontrée dans la Vallée de la Mort, puis chez elle en Alaska ! Il fait probablement bon vivre à Chiang Mai avec les bus, trains et vols pour de multiples destinations en Asie. Peut-être qu’on repassera par là avant de rentrer en France… Pour le temple de Doi Suthep que Charles n’a pas encore visité, le jardin botanique, les massages des anciennes prisonnières en réinsertion professionnelle et quelques souvenirs.

À 1h en train au Sud-Est de Chiang Mai se trouve le parc national de Doi Khun Tan bien méconnu des locaux et des touristes. L’une des premières choses que l’on nous ait demandée : « Do you speak Thai? ». Hum, non si ce n’est « bonjour, merci et c’est délicieux ». L’anglais approximatif et la brochure copiée collée sur celles des parcs américains (exactement le même design!) ont amplement suffit et nous avions notre petit bungalow pour la nuit.

Doi signifie montagne. On l’avait deviné en grimpant le chemin escarpé menant de la gare à l’entrée du parc. Arrivés au bungalow, on l’avait bien compris… On pose les sacs et on enchaîne les mètres de dénivelé jusqu’à un point de vue (1373m). Nous croisons trois randonneurs thaïlandais qui descendent et c’est tout. La jungle est à nous et aux milliers de papillons !

Nous traversons différents types de forêts : forêt tempérée décidue, forêt humide tropicale, forêt sèche, forêt de pins… en gros, des arbres comme chez nous (pins, feuillus) et des arbres pas comme chez nous (bananiers, arbres à lianes et feuilles immenses, bambous). Il est difficile d’être précis car les panneaux sont drôlement traduits tels que « […] la forêt constituée de différentes espèces de bambous telles que : des bambous, des bambous, des bambous, des bambous, du bois, des bambous. » Mélanie, si tu nous lis, le gouvernement thaïlandais a grand besoin de tes compétences !

Nous franchissons plusieurs fois la frontière entre les provinces de Lampang et Lamphun, passons à côté de la belle maison d’Emil Eisenhofer, un ingénieur allemand qui travaillait sur le tunnel ferroviaire de Khun Tan en 1907, le plus long (1362,10 mètres) des 7 tunnels ferroviaires de la Thaïlande et traversons d’anciens campements militaires de l’armée thaïlandaise, de missionnaires, d’employés de la British Bombay Company lors du commerce de tek. Le lendemain, on met le réveil et se motive pour une rando jusqu’à une cascade et on termine par un délicieux Pad See Ew à la petite gare de Khun Tan alors que le vent souffle fort et que les tamarins tentent de nous assommer.

Bilan : 24km de marche le premier jour et 25 le deuxième… On s’est payé le luxe d’un après-midi piscine (eau trop froide pour le Prince Charles…) le jour suivant !