[3 mois en Asie du Sud-Est] Hpa-An, Myanmar

3 au 6 avril 2019

Les environs de Hpa-An que l’on a explorés en scooter sont à couper le souffle ! Les voyageurs les décrivent comme la Baie d’Halong terrestre du Myanmar. N’ayant pas encore visité le Vietnam, on ne saurait dire si c’est correct mais les monticules rocheux dressés au milieu des rizières, parfois surmontés d’un temple, sont sacrément impressionnants. On a du mal à imaginer la beauté décuplée des paysages à la saison des pluies.

C’est sous un soleil de plomb et sur des routes de terre sèches de chez sèches que nous sommes partis à la découverte de grottes immenses. Petite déjà, j’adorais celles des Moidons, des Planches… Celles-ci, plus spacieuses et moins fraîches, se parcourent pieds-nus (oui, oui, dans les crottes de chauve-souris) ! On aime l’aménagement « sacré » ou pas mais cela n’enlève rien à la grandeur des lieux.

Nous nous arrêtons à la « piscine » municipale qui grouille d’enfants en vacances ! Belle ambiance 🙂

Au crépuscule, le spectacle des milliers de chauve-souris qui sortent d’une grotte donnant sur la rivière est étonnamment délicat.

Nous délaissons pour un soir notre restaurant favori pour le marché de nuit le plus varié que nous avons visité au Myanmar. Pour une fois, quantité de plats nous font envie ! Nous les dégustons en compagnie d’un couple de Français et d’un Belge au bord du lac. Bonne bouffe + bonne compagnie = soirée réussie !

3h30 : Bip bip bip, la douce sonnerie du réveil ! Nous partons ultra motivés à l’assaut du Mont Zwegabin (722 m). A cause de Google Maps et d’un manque certain de clairvoyance, on se retrouve du mauvais côté de la montagne. On s’en rend compte lorsque que l’on croise un vieux monsieur matinal qui nous regarde d’un air interloqué passer sur sa route défoncée à 4h du mat’… Demi tour ! Il faudra marcher plus vite pour ne pas rater le lever de soleil. Nous commençons l’ascension au milieu des milliers de Bouddhas du jardin Lumbini et au son des mantras des moines. Nos corps ont vite fait de se liquéfier dans les 28 degrés de la nuit. Un nuage accroché à la montagne nous privera partiellement du lever de soleil. Pas grave, c’était une belle aventure ! Les Birmans qui sont autorisés à passer la nuit au monastère du sommet nous prennent en photo en rigolant. Interdiction de dormir en haut pour les étrangers suite au suicide d’un Français en 2017. En descendant, nous croisons du monde en tongs… Nous n’avons définitivement pas les mêmes capacités avec nos pieds enfermés dans des chaussures depuis la petite enfance ! Les porteurs, affûtés,  transportent câbles, poulies et autres outils astronomiquement lourds… Courage !

Après une petite sieste, il est l’heure d’aller prendre un apéro à base de fruits et de pancakes sur les quais ! Les bateaux rouillés rentrent du travail.

C’est sur cette belle expérience Hpa-Anesque que nous terminons notre séjour au Myanmar, notre pays coup de cœur !

Malheureusement, sur la route pour la frontière thaïlandaise, un accident survient devant nous. La moto est à terre et le conducteur tente de dégager la passagère. On saute du taxi partagé pour aller les aider.  La jeune fille est consciente mais saigne de l’oreille. Sa tête a sans aucun doute tapé, sans casque. Au premier abord, aucun de ses membres ne semblent fracturés. Les hommes la déplacent tant bien que mal sur le bas-côté. Sa jambe droite pendouille alors je la soutiens malgré tout ce que nous avons appris lors des formations premiers secours. Une fois allongée, on essaye de leur faire comprendre qu’il faut la mettre en position latérale de sécurité et la surveiller en attendant les secours. Il n’y a pas moyen. Ils la relèvent. Son buste retombe. Ils recommencent. Peut-être n’y a-t-il pas d’ambulance en route et ils veulent l’embarquer dans un véhicule pour l’hôpital le plus proche ? Pourtant les pompiers sont toujours sur le qui-vive devant leurs casernes et Hpa-An est proche. « Let’s go! » Le chauffeur du taxi nous somme de remonter à bord. Assis sur la banquette arrière sans ceinture de sécurité, on se console en partant du fait que les accidents de la route étant probablement fréquents, les Birmans savent gérer.

Nous arrivons 4h plus tard à la frontière. Ta ta Myanmar, sawadeeka
Thaïlande !